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[pfSense] Configurer ses VLAN

icon 18/05/2019 - 21 commentaires

Dans cet article, nous allons voir comment configurer ses VLAN avec pfSense. Nous aborderons la terminologie associée (trunk port, tagged / untagged port, etc.), puis nous prendrons un exemple concret de configuration de VLAN.



Intérêt des VLAN


L'utilisation de VLAN apporte un certain nombre d'avantages que nous ne détaillerons pas ici. Pour une bonne compréhension des VLAN, nous proposons la lecture de l'article VLAN - Réseaux virtuels sur commentcamarche.net

Les utilisations principales de VLAN sont :
  • séparation logique des réseaux Voix & Data
  • séparation logique des services d'une entreprise
  • mise en place d'un réseau invité différent du réseau local



Mode de fonctionnement des VLAN


Lorsque nous créons un VLAN, nous définissons deux éléments :
  • le subnet associé (ex : 192.168.1.0/24)
  • l'ID du VLAN (allant de 1 à 4094)

Les terminaux se trouvant sur un VLAN ne pourront communiquer qu'avec les autres terminaux se trouvant sur le même VLAN. S'ils souhaitent communiquer avec les terminaux d'un autre VLAN, les paquets passeront par pfSense. Cela nous permet de configurer au niveau de pfSense des règles fines de filtrage d'un VLAN à un autre.
Il est à noter que le routage d'un VLAN à l'autre peut également se faire au niveau du switch via la mise en place d'ACL (cas que nous n'aborderons pas dans le présent article).

Les VLANs doivent être déclarés et configurés côté pfSense d'une part, et sur les switches d'autre part (qui doivent bien-sûr être des switches supportant les VLAN).
La configuration des switches est le point le plus délicat. La terminologie employée n'étant pas toujours la même chez les constructeurs.



Terminologie


Lorsque nous souhaitons configurer les VLAN sur notre switch, nous avons deux possibilités de configuration :

  • tagged port (= trunk port chez Cisco)
  • untagged port (= access port chez Cisco)


Tagged port


Un port de switch configuré en "tagged" signifie que l'équipement branché derrière est capable de traiter les tags 802.1q et qu'il est configuré pour les traiter. C'est-à-dire qu'il faudra indiquer dans la configuration de l'équipement qu'il doit marquer ses paquets réseau avec son VLAN d'appartenance.


Untagged port


Un port de switch configuré en "untagged" signifie que la notion de VLAN est totalement transparente pour l'équipement branché derrière. C'est-à-dire qu'il ignore son VLAN de rattachement. C'est le switch qui utilise l'id VLAN associé pour son traitement interne pour la distribution des paquets sur ses ports. Les paquets ne sont pas taggués 802.1q en entrée et sortie des ports du switch configurés en "untagged".

Un switch ne peut avoir sur un port donné qu'un seul VLAN configuré en "untagged" (access). Il peut y avoir, sur ce même port, plusieurs VLANs configurés en "tagged" (trunk).



Cas concret : séparation VLAN voix / VLAN data


Un cas concret et classique d'utilisation des VLAN va être de séparer le réseau VoIP du réseau Data.

Nous prendrons l'exemple du réseau local suivant :

  • pfSense fait office de routeur/firewall et de serveur DHCP pour l'ensemble des VLAN
  • Les ordinateurs (et tous les autres équipements sauf téléphones) disposent d'une adresse IP sur la plage 192.168.1.0/24 - VLAN 10 (ce sera notre VLAN par défaut - configuré en untagged)
  • Les postes téléphoniques disposent d'une adresse IP sur la plage 192.18.2.0/24 - VLAN 20 (VLAN dédié à la téléphonie - configuré en tagged)
  • Le switch de cœur de réseau est un switch supportant les VLAN
  • Tous les ordinateurs sont branchés derrière un téléphone. C'est-à-dire que sur chaque port du switch il y aura généralement deux équipements branchés : un téléphone (dans le VLAN 20) et un ordinateur (VLAN 10) branché derrière

Le schéma réseau est le suivant :

Schéma réseau




Configuration du pfSense


Sur le pfSense, nous configurerons donc deux VLANs :
  • VLAN "LAN Data"
  • VLAN "LAN VoIP"

Pour commencer, nous allons dans le menu "Interface" > "(assign)" :

menu Interfaces > Assignments


Puis, nous nous rendons dans l'onglet "VLANs" et cliquons sur l'icône en forme de "+" se trouvant en bas à droite.

Les éléments de configurations sont les suivants :

  1. Parent interface : l'interface physique à laquelle sera rattachée le VLAN
  2. VLAN tag : l'ID du VLAN (la valeur doit être comprise entre 1 et 4094)
  3. VLAN Priority : la priorité à appliquer au VLAN (la valeur doit être comprise entre 0 et 7)
  4. Description : champ optionnel de description du VLAN

Exemple de résultat obtenu :

Configuration VLAN pfSense


Et une fois nos deux VLANs créés, nous disposons de deux interfaces virtuelles :

Exemples VLAN pfSense


Afin de configurer nos VLANs, nous devons maintenant associer ces interfaces virtuelles à des interfaces logiques.
Pour cela, nous retournons dans l'onglet "Interface assignments", puis nous cliquons sur l'icône en forme de "+" se trouvant un bas à droite afin d'ajouter une nouvelle interface logique.

Par défaut, l'interface logique créée porte le nom "OPT1" (ou OPT2, OPT3, etc.). Nous associons cette interface logique à l'interface virtuelle du VLAN que nous avons créée précédemment :

Création interface logique pfSense


Pour modifier l'interface logique créée (et la renommer), nous cliquons sur son nom. Les éléments de configuration sont les suivants :

  1. Enable Interface : cocher cette case pour activer l'interface
  2. Description : nom de l'interface
  3. IPv4 Configuration Type : la configuration IPv4 de cette interface. Dans notre cas, nous choisissons "Static IPv4"
  4. IPv6 Configuration Type : la configuration IPv6 de cette interface. Dans notre cas, nous choisissons "None"
  5. MAC controls : par défaut, c'est l'adresse MAC de l'interface physique qui est utilisée. Elle peut être personnalisée ici
  6. MTU : la MTU pour cette interface. 1500 octets par défaut
  7. MSS : "Maximum Segment Size", devrait être inférieur au MTU. Nous laissons vide
  8. Speed and duplex : nous laissons le choix par défaut

Enfin, nous appliquons les paramètre de configuration IP (adresse IP de l'interface et masque réseau associé).
Exemple de résultat obtenu :

Configuration interface logique pfSense


Sur cette interface, nous activons le service DHCP. Pour davantage de détails sur la manière de procéder pour l'activation du service DHCP, se référer à notre article dédié : [pfSense] Configurer son serveur DHCP.

Enfin, nous créons une règle de firewall sur notre nouvelle interface logique ("VLAN_voix") afin d'autoriser le trafic.

La configuration côté pfSense est terminée. Il reste à procéder à la configuration côté Switch.



Configuration du Switch


La configuration des VLAN sur le switch dépend du constructeur. Cependant, les étapes à suivre seront toujours les mêmes :

  1. Déclaration des VLAN sur le switch - sur la plupart des switches, il faut déclarer les VLANs avant de pouvoir les configurer sur n'importe quel port (dans notre cas, nous déclarons 2 VLAN : vlan_data avec l'ID 10 et vlan_voix avec l'ID 20)
  2. Configuration du port du switch sur lequel est branché le pfSense en mode trunk (ou tagged) sur les VLAN 10 et 20
  3. Configurer les ports du switch sur lesquels seront branchés les PC en mode access (ou untagged) - dans notre cas sur le VLAN 10
  4. Configurer les ports du switch sur lesquels seront branchés les téléphones en mode trunk (ou tagged) - dans notre cas sur le VLAN 20

Exemple sur un switch Cisco :

Déclaration des VLANs :
sw# vlan database
sw(vlan)# vlan 10 name "vlan_data"
sw(vlan)# vlan 20 name "vlan_voix"
sw(vlan)# exit

Configuration du port trunk :
sw# configure terminal
sw(config)# interface FastEthernet0/24
sw(config-if)# switchport mode trunk

Ajouter les ports au VLAN :
sw# configure terminal
sw(config)# interface FastEthernet0/12
sw(config-if)# switchport mode access
sw(config-if)# switchport access vlan 20


Nos VLANs sont configurés et prêts à fonctionner.



Peut-on configurer un VLAN sur le port LAN ?


Réponse succincte : oui.

Sur les anciennes versions de pfSense (antérieures à la version 2.4.5), il était très fortement recommandé par l'éditeur de ne pas configurer un VLAN sur un port réseau qui était déjà associé à une interface logique.
Si les notions de port réseau, interface physique, interface virtuelle et interface logique ne vous sont pas familières, nous vous invitons à consulter notre article [pfSense] Comprendre la gestion des interfaces réseaux.

Cette configuration entraînait des anomalies de fonctionnement pour un certain nombre de services (dont le portail captif).

Ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui. On peut donc tout à fait configurer ses VLAN sur un port réseau déjà associé à une interface logique !



Pour aller plus loin


[pfSense] Comprendre la gestion des interfaces réseaux
[pfSense] Configurer son serveur DHCP
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[pfSense] Troubleshooting / Dépannage de ses règles de filtrage

icon 02/05/2019 - Aucun commentaire

Des difficultés pour comprendre pourquoi sur votre pfSense telle ou telle règle de filtrage ne fonctionne pas comme prévu ?
Alors, cet article est fait pour vous ! ;-)

En nous inspirant de la page Firewall Rule Troubleshooting (en anglais) issue de la documentation officielle de pfSense, nous proposons ici un guide rapide et en français sur la méthodologie à suivre pour le dépannage des règles de filtrage de pfSense.



Activer et vérifier les logs !


La première chose à faire est d'activer la journalisation (log) sur la ou les les règle(s) posant problème. Pour cela, éditez votre règle de filtrage et dans la partie "Extra Options" cochez la case Log packets that are handled by this rule.

log packets firewall pfSense


Pensez à sauvegarder, puis à appliquer le changement.


Pour visualiser les logs, se rendre dans le menu Status > System Logs, puis cliquez sur l'onglet Firewall.

Vous visualiserez tous les paquets correspondants à une règle de firewall pour laquelle la journalisation est activée, ainsi que les paquets bloqués par défaut par pfSense (car ils ne correspondaient à aucune règle d'autorisation de trafic).

Exemple :

firewall logs pfSense


Si vous cliquez sur l'icône d'action ( action block pfSense ou action pass pfSense ) tout à gauche de la ligne, cela affichera un popup vous indiquant quelle règle a autorisé ou interdit ce paquet.

Exemple :

détails logs rules pfSense


Sur cette capture d'écran, on peut voir que c'est une règle présente sur l'interface re1 qui autorise le trafic TCP depuis le réseau 192.168.0.0/24 vers n'importe quelle destination sur le port 443 et que la description associée à cette règle est "Trafic Web HTTPS".



S'assurer que la règle est configurée sur la bonne interface


Pour choisir l'interface sur laquelle configurer une règle de filtrage, il faut raisonner du point de vue du firewall et comprendre qu'il applique ses règles de filtrage sur l'interface sur laquelle il reçoit les paquets.
Par exemple, pour configurer un filtrage d'un flux réseau provenant du LAN et à destination du WAN, alors le firewall va recevoir les paquets réseaux sur son interface LAN ; c'est donc sur l'interface LAN qu'il faut configurer le filtrage voulu.

Pour filtrer les flux réseaux en provenance d'Internet et à destination de votre LAN, alors le firewall va recevoir les paquets réseaux sur son interface WAN ; c'est donc sur l'interface WAN qu'il faut configurer le filtrage voulu.

Techniquement, pfSense réalise un filtrage de type ingress.



Vérifier l'ordre de ses règles


Les règles de filtrage sont appliquées dans un ordre bien précis. Les règles sont analysées les unes après les autres du haut vers le bas. La première règle qui correspond à tous les critères qui l'emporte : l'action associée est appliquée et les règles suivantes sont ignorées (sauf pour les règles "floating").

La vérification des règles de filtrage est réalisée dans l'ordre suivant :
  1. Règles "floating" : ce sont les règles analysées en premier ;
  2. Règles de groupe d'interfaces : second jeu de règles à être analysé. Cela comprend le groupe "IPsec" et "OpenVPN" ;
  3. Règles de l'interface : les règles configurées sur l'interface (LAN, WAN, OPT1, ...) ne sont analysées qu'en dernier.

Il est important d'avoir cet ordre en tête car si vous recherchez quelle règle va s'appliquer à quel trafic réseau, vous devrez suivre ce cheminement.

L'interface floating a un mode de fonctionnement particulier : l'analyse des règles suit le processus de la dernière règle qui correspond à tous les critères l'emporte (alors que pour les groupes d'interfaces et pour les interfaces, c'est le fonctionnement inverse : la première règle qui correspond à tous les critères l'emporte).

Pour avoir un mode de fonctionnement suivant la logique de la première règle correspondant à tous les critères qui l'emporte sur l'interface floating, il est nécessaire de cocher la case "Quick" des règles concernées.

Enfin, pour être exhaustif, l'ordre de traitement complet (mais simplifié) des paquets réseau par pfSense est le suivant :
  • règles d'Outbound NAT
  • règles de translation de ports (Port Forwards)
  • règles de NAT pour le load-balancing
  • règles reçues dynamiquement par les clients OpenVPN et par RADIUS pour IPsec
  • règles automatiques internes (obtenues par diverses sources comme snort, DHCP, ...)
  • règles définies par l'utilisateur (sur l'interface floating, sur les interfaces de groupes et pour chaque interface)
  • règles automatiques pour les VPN



Vérifier le protocole


Dans la configuration des règles de filtrage, il faut définir le protocole de transport utilisé. Il s'agit généralement de TCP, UDP ou ICMP.
Vous pouvez rencontrer d'autres protocoles également si vous administrez des VPN ou avez une configuration pfSense en haute disponibilité.

Une erreur classique est de configurer une règle avec le protocole UDP à la place de TCP ou inversement.
Dans le doute, vous pouvez essayer de configurer votre règle avec la valeur TCP/UDP.



Translation de port & NAT


Lorsque l'on configure des règles de NAT entrant (port forward et 1:1 NAT), il faut se rappeler que le NAT s'applique avant les règles de filtrage. Ainsi, les règles de filtrage sont à appliquer sur les adresses IP privées de destination.



Port source et port destination


Quand vous configurez vos règles de filtrage, il faut garder en tête que généralement uniquement le port source ou le port destination doit être précisé, rarement les deux.
Dans la majorité des cas, le port source n'a pas d'intérêt.
Par exemple, pour configurer un accès SSH à un serveur, vous devrez uniquement préciser le port destination : 22 / TCP. Le port source du client sera aléatoire.



Penser à réinitialiser la table d'état si nécessaire


Si une nouvelle règle bloquant du trafic vient tout juste d'être créée, il est possible qu'un état existant dans la table d'état permette toujours au trafic de passer.

Pour être certain d'éliminer cette hypothèse, il faut réinitialiser la table d'état depuis le menu Diagnostics > States, onglet Reset States.

Dans la même logique, il est important de procéder à une réinitialisation de la table d'état lorsque l'on configure des règles de priorisation de trafic. Voir à ce sujet notre article dédié : [pfSense] Configurer la priorisation de trafic avec CBQ.



Trafic ne pouvant pas être filtré


Le trafic réseau entre deux équipements se trouvant sur le même réseau (sur le LAN, par exemple) ne pourra pas être filtré par le firewall car le trafic entre ces deux équipements ne passera jamais par le firewall. Ce trafic est transmis directement d'un équipement à l'autre par le switch.
Si vous avez besoin de mettre en place du filtrage entre deux équipements se trouvant sur votre réseau local, alors vous devrez créer 2 réseaux locaux distincts (soit physiquement, soit logiquement par la mise en place de VLAN). Ce sera souvent le cas pour séparer son réseau de téléphonie sur IP du reste de son réseau local ou encore pour isoler des serveurs du reste du LAN (en créant une DMZ, par exemple).



Règle "pass" automatiquement associée au Port Forward


Par défaut, lorsque l'on crée une règle de translation de port (Port Forward), pfSense propose de créer une règle d'autorisation du trafic. Cela va entrainer un bypass des autres règles de filtrage.
D'une façon générale, nous déconseillons de laisser cette option de création d'une règle automatique. Il vaut mieux la créer manuellement afin de bien comprendre comment et où la créer dans sa stratégie de filtrage complète.



Routage asymétrique


Dernier cas que nous souhaitions aborder : le routage asymétrique. Le routage asymétrique se produit dans le cas où le chemin aller est différent du chemin retour (ex : aller via A > B > C ; puis retour via C > D > A).
Ce cas peut se repérer à travers la présence de trafic comme TCP:A, TCP:SA, ou TCP:RA qui se retrouve bloqué dans les logs.
Si vous rencontrez un problème de routage asymétrique avec votre pfSense, nous vous recommandons la lecture de la documentation officielle sur le sujet : Troubleshooting Blocked Log Entries due to Asymmetric Routing.

Vous avez maintenant toutes les armes en main pour faire un troubleshooting efficace de vos règles de filtrage !



Pour aller plus loin


Best practices / Recommandations pour la configuration de votre firewall
[pfSense] Configurer un cluster de 2 pfSense redondants (failover)
[pfSense] Configurer ses VLAN
[pfSense] Comprendre la gestion des interfaces réseaux
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[pfSense] Sécurisez l'accès distant de vos collaborateurs nomades avec OpenVPN

icon 18/04/2019 - 6 commentaires

English version: [pfSense] Secure remote access for your home-office workers with OpenVPN.

Il est de plus en plus souvent nécessaire de pouvoir offrir des solutions d'accès distants à ses utilisateurs nomades.
Ces accès se doivent d'être sécurisés et fiables.

Bonne nouvelle, pfSense et OpenVPN forment la solution idéale pour ce besoin ! :-)



OpenVPN = la solution idéale pour les utilisateurs nomades


OpenVPN est une solution facile à mettre en œuvre et efficace pour les utilisateurs nomades.

OpenVPN propose des clients pour tout type de plate-forme (Windows, MAC, Android, iOS) :

Plateformes supportées par OpenVPN


De plus, pfSense propose un mode d'export des configurations des clients pour encore plus de facilité.


À noter :
Cet article ne traite pas de la configuration d'OpenVPN serveur en mode site-à-site (clé partagée ou X.509).
Cet article traite uniquement de l'accès nomade. Nous ne rentrerons pas dans les détails de configuration d'OpenVPN côté serveur pfSense. Nous nous concentrons sur les spécificités de l'accès nomade.

Il existe plusieurs articles dédiés à la configuration d'OpenVPN en environnement pfSense : [pfSense] Monter un accès OpenVPN site-à-site.



Principe de fonctionnement


Le but est d'offrir une solution de VPN pour les utilisateurs nomades leur permettant de disposer d'un accès sécurisé au réseau local de l'entreprise.
Ces utilisateurs peuvent utiliser un ordinateur ou un smartphone pour se connecter.
Dans tous les cas, ils utiliseront un client OpenVPN.

Dans notre exemple de mise en application, nous partirons sur l'infrastructure suivante :

- le sous-réseau LAN est 172.31.54.0/24
- le sous-réseau OpenVPN est 172.31.55.0/24

accès nomade OpenVPN avec pfSense


Pour l'identification et l'authentification des utilisateurs, nous utiliserons un certificat couplé à un login et un mot de passe.
Le certificat sera commun pour tous les utilisateurs. Le login et le mot de passe seront privatifs.


Passons maintenant à la configuration !



Configuration du serveur OpenVPN


Côté serveur OpenVPN, nous devons créer les éléments suivants :
  1. une autorité de certification, sauf si nous en disposons déjà d'une
  2. un certificat serveur
  3. un certificat client
  4. les accès utilisateurs (login et mot de passe)
  5. le serveur OpenVPN en tant que tel
  6. les règles de firewall et de NAT idoines
  7. la configuration des clients nomades



1. Création d'une autorité de certification


Cette étape n'est nécessaire que si nous ne disposons pas déjà d'une autorité de certification existante.
Si nous en avons déjà créé une lors de la mise en place d'une connexion VPN site-à-site ([pfSense] La gestion des certificats pour les connexions OpenVPN), nous pouvons réutiliser celle-ci plutôt que d'en recréer une nouvelle.

Autrement, nous nous rendons dans le menu System > Cert Manager :

menu System > Cert. Manager - pfSense - Provya


Dans l'onglet "CAs" (l'onglet par défaut), nous cliquons sur l'icône "+ Add" se trouvant en bas à droite de la liste des CAs existants.

Les champs à renseigner sont les suivants :
  • Descriptive name : le nom que l'on souhaite donner à notre autorité de certification
  • Method : 3 méthodes sont possibles :
  1. Import an existing Certificate Authority : permet d'importer le certificat (clé publique + clé privée) d'une autorité de certification existante
  2. Create an internal Certificate Authority : permet de créer une nouvelle autorité de certification
  3. Create an intermediate Certificate Authority : permet de créer une autorité de certification intermédiaire. Cette autorité de certification intermédiaire doit être rattachée à une autorité de certification existante
Dans notre cas, nous créons une nouvelle autorité de certification (Create an internal Certificate Authority).
  • Key length : la longueur de la clé de chiffrement du certificat. Plus elle est longue, plus elle sera sécurisée (mais plus la charge CPU sera grande également...). Nous gardons la valeur par défaut : 2048
  • Digest Algorithm : la fonction de hachage qui sera utilisée. Nous gardons la valeur par défaut : SHA256
  • Lifetime : la durée de vie de l'autorité de certification. Si nous n'avons pas de raison de réduire sa durée de vie, nous laissons la valeur par défaut (3650 jours, soit 10 ans)
  • Country Code : le code ISO du pays. Dans notre cas : FR
Les autres champs sont principalement cosmétiques et doivent permettre d'identifier l'organisation. Le seul élément important est le "Common name" dans lequel il ne doit pas y avoir d'espace et qui doit être unique.

Exemple de résultat obtenu :

Exemple de configuration d'un C.A. pfSense - Provya


Notre autorité de certification est créée.

Nous devons exporter la clé publique du certificat. Pour cela, dans l'onglet "CAs" (l'onglet par défaut), nous cliquons sur l'icône "Export CA" de l'autorité de certification que nous avons créée précédemment :

Exporter un CA pfSense - Provya




2. Création d'un certificat serveur


Nous restons dans le menu System > Cert Manager et basculons sur l'onglet "Certificates" (deuxième onglet).
Pour créer un nouveau certificat (client ou serveur), nous cliquons sur l'icône "+ Add" se trouvant en bas à droite de la liste des certificats existants.

Les champs à renseigner sont les suivants :
  • Method : 3 méthodes sont possibles :
  1. Import an existing Certificate : permet d'importer la clé publique et la clé privée d'un certificat existant
  2. Create an internal Certificate : permet de créer une nouveau certificat
  3. Create a certificate Signing Request : permet de créer un fichier de requête qui pourra être envoyé à un CA tiers pour être signé. Cela peut être utile pour obtenir un certificat d'un CA root de confiance.
Dans notre cas, nous créons un nouveau certificat (Create an internal Certificate).
  • Descriptive name : le nom que l'on souhaite donner à notre certificat serveur
  • Certificate authority : l'autorité de certification qui signera le certificat que nous sommes en train de créer. Dans notre cas, nous choisissons le CA que nous venons de créer, soit "CA Provya"
  • Key length : la longueur de la clé de chiffrement du certificat. Plus elle est longue, plus elle sera sécurisée (mais plus la charge CPU sera grande également...). Nous gardons la valeur par défaut : 2048
  • Digest Algorithm : la fonction de hachage qui sera utilisée. Nous gardons la valeur par défaut : SHA256
  • Certificate Type : le type de certificat. Il existe 2 valeurs possibles :
  1. User Certificate : pour définir un certificat pour un client
  2. Server Certificate : pour définir un certificat pour un serveur
Dans notre cas, nous choisissons "Server Certificate".
  • Lifetime : la durée de vie du certificat. Si nous n'avons pas de raison de réduire sa durée de vie, nous laissons la valeur par défaut (3650 jours, soit 10 ans)
Les autres champs sont principalement cosmétiques et doivent permettre d'identifier l'organisation émettrice du certificat. Par défaut, l'ensemble des champs sont pré-complétés avec les informations issues du CA. Le seul élément important est le "Common name" dans lequel il ne doit pas y avoir d'espace et qui doit rester unique

Exemple de résultat obtenu :

Exemple de création d'un certificat pfSense - Provya


Notre certificat pour le serveur OpenVPN est créé.



3. Création d'un certificat client


Il nous reste à créer un certificat pour nos clients nomades.
Nous procédons exactement de la même manière que pour la création d'un certificat serveur. Le seul élément distinctif est le champ Certificate Type pour lequel nous choisissons "User Certificate".

Exemple de résultat obtenu :

Création d'un certificat pour pfSense - Provya


Notre certificat pour les clients OpenVPN est créé.

Nous exportons la clé privée et la clé publique (qui nous sera nécessaire pour les clients nomades).
Pour cela, nous cliquons successivement sur les icônes "Export certificat" et "Export key" du certificat client que nous avons créé précédemment :

Export du certificat et de la clef - pfSense - Provya




4. Création des utilisateurs


La création et la gestion des utilisateurs se passent dans le menu System > User Manager :

menu System > User Manager - pfSense - Provya


Nous commençons par créer un groupe : se rendre sur l'onglet "Groups", puis cliquer sur l'icône "+ Add" se trouvant en bas à droite de la liste des groupes.

Nous renseignons les champs comme suit :
  • Group name : le nom du nouveau groupe. Ce nom ne doit pas contenir d'espace. Dans notre cas, nous indiquons "OpenVPN-user"
  • Scope : la portée du groupe. Nous laissons la valeur par défaut "Local"
  • Description : une description facultative
  • Group Memberships la liste des membres du groupe. Dans notre cas, nous la laissons vide pour le moment

Exemple de résultat obtenu :

Création d'un groupe pfSense - Provya


Si nous souhaitons assigner des privilèges aux membres du groupe, il faut l'éditer en cliquant sur l'icône en forme de crayon se trouvant à sa droite.
Dans notre cas, les utilisateurs n'ayant pas besoin de se connecter à pfSense, nous ne leur attribuons aucun droit particulier.


Nous nous rendons ensuite dans l'onglet "Users" pour créer notre premier utilisateur en remplissant les champs comme suit :
  • Disabled : permet de désactiver un utilisateur sans le supprimer
  • Username : le nom d'utilisateur (sans espace ni caractères spéciaux)
  • Password : le mot de passe
  • Full name : Le nom de l'utilisateur associé à ce compte
  • Expiration date : La date d'expiration du compte. Elle doit être saisie au format américain, c'est-à-dire mm/jj/aaaa (mois/jour/année). Si ce champ est laissé vide, le compte n'expirera jamais.
  • Group Memberships : c'est ici que nous définissons le groupe auquel nous rattachons l'utilisateur. Dans notre cas, nous choisirons "OpenVPN-user"
  • Certificate : si l'on souhaite créer par la même occasion un certificat pour l'utilisateur (ce que nous ne ferons pas)
  • Authorized keys : si l'on souhaite définir la clé autorisée pour la connexion de l'utilisateur (nous ne cochons pas cette case)
  • IPsec Pre-Shared Key : utiliser pour les connexions en VPN IPsec ; ce qui n'est pas notre cas (nous laissons donc ce champ vide)

Exemple de résultat obtenu :

Création d'un utilisateur pfSense - Provya




5. Création du serveur OpenVPN


Le détail de la configuration du serveur OpenVPN se trouve dans l'article dédié [pfSense] Monter un accès OpenVPN site-à-site.

Les différences au moment de la configuration sont les suivantes :
  • Server Mode : choisir "Remote Access (SSL/TLS + User Auth)"
  • TLS Authentication : cocher la case "Enable authentication of TLS packets" pour davantage de sécurité. Nous ne conseillons pas de la cocher
  • Peer Certificate Authority : choisir l'autorité de certification créée précédemment ("CA Provya (ca-provya)")
  • Server Certificate : choisir le certificat serveur créé précédemment ("Certificat Serveur (certif-serveur-provya)")
  • DH Parameters Length : nous laissons la valeur par défaut (1024 bits)

Exemple de résultat obtenu :

Configuration du serveur OpenVPN




6. Configuration du firewall et du NAT


Se rendre dans Firewall > Rules :

menu Firewall > Rules


Sur l'interface sur laquelle le serveur OpenVPN est en écoute ("WAN", très sûrement), créer une règle autorisant le trafic à atteindre l'adresse IP et le port du serveur OpenVPN.

  • Interface : WAN
  • Protocol : UDP
  • Source : choisir "any"
  • Destination : WAN address
  • Destination port range : port choisi lors de la configuration du serveur OpenVPN (1194 dans notre exemple)

Exemple de résultat obtenu :

Exemple d'une règle de filtrage


Si nous avons besoin de faire une redirection d'adresse (cas où le port public utilisé serait différent du port configuré pour le serveur OpenVPN), nous créons une règle de NAT dans Firewall > NAT.
Les éléments à renseigner sont :

  • Interface : WAN
  • Protocol : UDP
  • Src. addr & Src. port : choisir "any"
  • Dest. addr : l'adresse IP WAN
  • Dest. ports : le port d'écoute du serveur OpenVPN
  • NAT IP : l'adresse IP du pfSense sur l'interface WAN
  • NAT Ports : le porte d'écoute du serveur OpenVPN (1194, dans notre exemple)



7. Configuration des clients nomades


Il ne reste plus qu'à mettre en route OpenVPN client sur les postes nomades.

Les clients Windows, Mac, Android ou iOS sont téléchargeables directement sur le site d'OpenVPN ou sur les stores associés : iPhone et Android.

3 fichiers nous serons nécessaires :
  • la clé publique et la clé privée du certificat client créé précédemment
  • un fichier de configuration d'OpenVPN à créer manuellement

La documentation d'OpenVPN fournit un fichier de configuration d'exemple. Il est reproduit ci-dessous.

Les éléments à configurer sont :
  • remote my-server 1194 => à remplacer par l'adresse IP publique (ou le nom de domaine associé) et par le bon port d'écoute
  • ca ca-provya.crt => la clé publique de l'autorité de certification
  • cert provya-client.crt => la clé publique du certificat client
  • key provya-client.key => la clé privée du certificat client

##############################################
# Sample client-side OpenVPN 2.0 config file #
# for connecting to multi-client server.     #
#                                            #
# This configuration can be used by multiple #
# clients, however each client should have   #
# its own cert and key files.                #
#                                            #
# On Windows, you might want to rename this  #
# file so it has a .ovpn extension           #
##############################################

# Specify that we are a client and that we
# will be pulling certain config file directives
# from the server.
client

# Use the same setting as you are using on
# the server.
# On most systems, the VPN will not function
# unless you partially or fully disable
# the firewall for the TUN/TAP interface.
;dev tap
dev tun

# Windows needs the TAP-Windows adapter name
# from the Network Connections panel
# if you have more than one.  On XP SP2,
# you may need to disable the firewall
# for the TAP adapter.
;dev-node MyTap

# Are we connecting to a TCP or
# UDP server?  Use the same setting as
# on the server.
;proto tcp
proto udp

# The hostname/IP and port of the server.
# You can have multiple remote entries
# to load balance between the servers.
remote my-server 1194


# Choose a random host from the remote
# list for load-balancing.  Otherwise
# try hosts in the order specified.
;remote-random

# Keep trying indefinitely to resolve the
# host name of the OpenVPN server.  Very useful
# on machines which are not permanently connected
# to the internet such as laptops.
resolv-retry infinite

# Most clients don't need to bind to
# a specific local port number.
nobind

# Downgrade privileges after initialization (non-Windows only)
;user nobody
;group nobody

# Try to preserve some state across restarts.
persist-key
persist-tun

# If you are connecting through an
# HTTP proxy to reach the actual OpenVPN
# server, put the proxy server/IP and
# port number here.  See the man page
# if your proxy server requires
# authentication.
;http-proxy-retry # retry on connection failures
;http-proxy [proxy server] [proxy port #]

# Wireless networks often produce a lot
# of duplicate packets.  Set this flag
# to silence duplicate packet warnings.
;mute-replay-warnings

# SSL/TLS parms.
# See the server config file for more
# description.  It's best to use
# a separate .crt/.key file pair
# for each client.  A single ca
# file can be used for all clients.
ca ca-provya.crt
cert provya-client.crt
key provya-client.key

# Verify server certificate by checking
# that the certicate has the nsCertType
# field set to "server".  This is an
# important precaution to protect against
# a potential attack discussed here:
#  http://openvpn.net/howto.html#mitm
#
# To use this feature, you will need to generate
# your server certificates with the nsCertType
# field set to "server".  The build-key-server
# script in the easy-rsa folder will do this.
;ns-cert-type server

# If a tls-auth key is used on the server
# then every client must also have the key.
;tls-auth ta.key 1

# Select a cryptographic cipher.
# If the cipher option is used on the server
# then you must also specify it here.
;cipher x

# Enable compression on the VPN link.
# Don't enable this unless it is also
# enabled in the server config file.
;comp-lzo

# Set log file verbosity.
verb 3

# Silence repeating messages
;mute 20

# Autentification par login et mot de passe
auth-user-pass


Le fichier de configuration d'OpenVPN et les clés publiques & privées sont à stocker dans un même répertoire.


La configuration est terminée.

pfSense propose également un outil d'export (ce qui évite de devoir créer un fichier .ovpn manuellement). Cet outil est accessible en installant le package "OpenVPN Client Export Utility".



Analyse et Debug


Pour voir si un client est connecté, ça se passe dans le menu "Status" > "OpenVPN".

Les logs de connexion sont eux accessibles dans "Status" > "System logs", puis onglet "OpenVPN".



Pour aller plus loin


[pfSense] Monter un accès OpenVPN site-à-site
[pfSense] Monter un VPN natté (Overlap network) avec OpenVPN
[pfSense] La gestion des certificats pour les connexions OpenVPN
Tous nos articles classés par thème
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[pfSense] Implémenter DNS sur TLS (chiffrement des requêtes DNS)

icon 08/04/2019 - Aucun commentaire

Le nouveau service DNS de Cloudfare a suscité beaucoup d'attention et de commentaires.

En nous inspirant de l'article DNS over TLS with pfSense, nous proposons ici un guide rapide et en français sur la configuration de vos serveurs DNS sur pfSense et plus particulièrement sur la configuration du DNS sur TLS.

Edit : cet article n'est plus à jour.

Dans ce mini-guide, nous utiliserons les serveurs DNS de Cloudfare, mais ce guide est également applicable avec les serveurs DNS Quad9.

À noter : cet article n'est plus à jour pour pfSense 2.5.x. Une mise à jour de cet article est à paraître prochainement.

À noter : dans ce guide nous travaillerons avec le mode "DNS resolver" actif et le mode transfert (DNS Query Forwarding) doit être désactivé puisque notre configuration va créer sa propre zone de transfert. Il s'agit de la configuration par défaut de pfSense.



1. Utiliser les serveurs DNS Cloudfare (ou Quad9)


La première étape consiste à configurer pfSense pour qu'il utilise les serveurs DNS de Cloudfare. Pour cela, se rendre dans le menu System > General Setup (ou Système > Configuration générale si votre interface est en français) :

pfSense menu System - General Setup


Les serveurs DNS à configurer sont :

  • 1.1.1.1
  • 1.0.0.1

Exemple de résultat obtenu :

pfSense - configuration DNS


Cliquer sur le bouton Save (ou Sauvegarder) en bas de page pour enregistrer les modifications.

Si nous avions souhaité utiliser les serveurs DNS de Quad9, les serveurs DNS à configurer auraient été les suivants :

  • 9.9.9.9
  • 149.112.112.112



2. Activer DNS sur TLS


Il nous reste à configurer pfSense pour lui dire de contacter ces serveurs DNS sur TLS.
Pour cela, se rendre dans le menu Services > DNS Resolver (ou Services > Résolveur DNS) :

pfSense - Services - DNS Resolver


Dans l'onglet General Settings (Paramètres généraux), descendre jusqu'à la zone "Custom options" (il faut cliquer sur le bouton "Display Custom Options" pour l'afficher).

Dans cette zone de texte, copier-coller la configuration suivante :

server:
forward-zone:
name: "."
forward-ssl-upstream: yes
forward-addr: 1.1.1.1@853
forward-addr: 1.0.0.1@853

Pour utiliser les serveurs DNS de Quad9 à la place de ceux de Cloudfare, il suffit d'adapter la valeur des lignes forward-addr. La configuration serait alors :

server:
forward-zone:
name: "."
forward-ssl-upstream: yes
forward-addr: 9.9.9.9@853
forward-addr: 149.112.112.112@853

Exemple de résultat obtenu :

pfSense - DNS custom options


Cliquer sur Save (Enregistrer) pour sauvegarder les modifications. Puis appliquer les changements en cliquant sur "Apply Changes" (Appliquer les modifications).

La configuration est terminée !



Pour aller plus loin


[pfSense] Configurer un dual-WAN (plusieurs connexions Internet)
[pfSense] Configurer un cluster de 2 pfSense redondants (failover)
[pfSense] Monter un accès OpenVPN site-à-site
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[pfSense] Configurer son point d'accès Wi-Fi

icon 21/03/2019 - 2 commentaires

pfSense peut être utilisé pour servir de point d'accès Wi-Fi. Ainsi, c'est pfSense qui diffuse le réseau Wi-Fi, qui gère sa sécurité et ses modalités d'accès et qui filtre le trafic.

Dans cet article, nous détaillerons comment configurer un point d'accès Wi-Fi sur pfSense.
Il faut que la carte Wi-Fi de votre pfSense soit pleinement supportée. Nous ne détaillerons pas dans cet article comment bien choisir sa carte Wi-Fi pour pfSense. Si ce sujet vous intéresse, nous vous invitons à lire notre article complet [pfSense] Comment bien choisir sa carte Wi-Fi.

Attention : plusieurs utilisateurs rapportent des instabilités du Wi-Fi depuis la dernière version de pfSense (2.4.5-RELEASE-p1). Aussi, pour le moment, nous ne recommandons pas d'utiliser pfSense comme point d'accès Wifi pour les nouveaux déploiements ou en environnement professionnel.



1. Créons une interface sans-fil


Nous commençons par créer une interface sans-fil, que nous associerons ensuite à une interface logique que nous pourrons configurer. Si cette notion d'interface logique, virtuelle ou physique n'est pas claire pour vous, nous vous invitons à relire notre article détaillé : [pfSense] Comprendre la gestion des interfaces réseaux.

Se rendre dans le menu Interfaces > Assignments :
menu Interfaces > Assignments (pfSense)


Puis se rendre dans le sous-menu Wireless :
Onglet Wireless pfSense


Nous cliquons sur l'icône "+ Add" située sur la droite de la page.
Nous choisissons notre carte Wi-Fi depuis le menu déroulant "Parent Interface" (ath0, par exemple), le mode et remplissons si nous le souhaitons une description
Pour le mode, 3 choix nous sont proposés :
  • Infrastructure (BSS) : permet de se connecter à un réseau Wi-Fi existant ;
  • Ad-Hoc (IBSS) : permet de se connecter à un Wi-Fi existant en mode point-à-point ;
  • Access Point : permet de créer et diffuser un nouveau point d'accès Wi-Fi.

Dans notre cas, nous choisissons le mode "Access Point".
Exemple de résultat obtenu :

configuration interface wifi pfSense


Nous cliquons sur l'icône "Save" pour sauvegarder nos changements.

Cette interface sans-fil va pouvoir être associée à une interface logique afin d'être configurée.



2. Configurons l'interface Wi-Fi


Nous retournons dans le sous-menu Interface Assignments, nous choisissons notre interface sans-fil dans le menu "Available network ports:" et cliquons sur le bouton "+ Add" associé :
creation interface logique wifi pfSense


Puis nous cliquons sur notre nouvelle interface afin de la configurer. Les principaux paramètres à personnaliser sont les suivants :
  • Enable : cocher cette case pour activer l'interface, bien-sûr.
  • Description : le nom de notre interface. Nous choisissons tout simplement "wifi".
  • IPv4 Configuration Type : la configuration IPv4 à appliquer sur cette interface. Les choix parlent d'eux-mêmes. Nous choisissons "Static IPv4" pour donner à cette interface une adresse IP statique.
  • IPv6 Configuration Type : la configuration IPv6 à appliquer sur cette interface. Dans notre cas, nous ne travaillerons pas avec IPv6, nous choisissons donc "None".
  • MAC Address : ce champ est à compléter si l'on souhaite modifier l'adresse MAC de notre carte Wi-Fi. Ce ne sera pas notre cas ici, nous laissons donc ce champ vide.
  • MTU : permet de personnaliser la valeur du MTU, qui correspond à la taille maximale d'un paquet pouvant être transmis en une seule fois sans être fragmenté. Dans notre cas, nous laissons ce champ vide afin de garder la valeur par défaut, soit 1 500 octets.
  • MSS : permet de personnaliser la taille du MSS pour les connexions TCP. Si vous décidez de personnaliser cette valeur, pfSense la diminuera automatiquement de 40 octets (ce qui correspond à la taille de l'en-tête TCP/IP). Dans notre cas, nous laissons ce champ vide afin de garder la valeur par défaut.
  • Speed and Duplex : permet de définir la vitesse de fonctionnement de l'interface. Le menu déroulant présente toutes les configurations supportées par votre carte Wi-Fi. Nous restons sur le choix par défaut.
  • IPv4 Address : l'adresse IPv4 de notre interface Wi-Fi
  • IPv4 Upstream gateway : nous laissons la valeur à None.
  • Persist common settings : cocher cette case permet de conserver les configurations effectuées même lorsque l'interface logique est supprimée. Nous laissons cette case décochée.
  • Standard : la déclinaison du standard 802.11 avec lequel nous souhaitons travailler. Les choix proposés dépendent de votre carte Wi-Fi. Dans notre cas, nous choisissons 802.11 ng.
  • Channel : le canal Wi-Fi qui sera utilisé par pfSense. Il est recommandé d'opter pour le 1, le 6 ou le 11. Dans notre cas, nous choisissons le 6.
  • Mode : nous choisissons "Access Point".
  • SSID : l'identifiant de notre réseau Wi-Fi. Vous pouvez choisir ce que vous souhaitez. Dans notre exemple, nous l'avons nommé Point-Acces-pfSense.
  • Enable WME : cocher cette case.
  • WAP - Enable : cocher cette case.
  • WPA mode : pour des raisons de sécurité, choisir WPA 2 exclusivement.

Exemple de résultat obtenu :

configuration complete interface wifi pfsense


La configuration de l'interface est terminée. Il nous reste à activer le service DHCP et autoriser les flux réseau.



3. Activons le serveur DHCP


Se rendre dans le menu Services > DHCP Server et configurer le serveur DHCP pour l'interface wifi.

menu Services > DHCP pfSense



Les options à configurer son assez parlantes, il ne paraît pas pertinent de les détailler ici.
Si vous avez besoin d'assistance pour la configuration de votre serveur DHCP, vous pouvez vous appuyer sur notre article complet : [pfSense] Configurer son serveur DHCP.



4. Créons une règle de firewall


Par défaut, tout le trafic est systématiquement bloqué sur chaque interface de pfSense (sauf l'interface LAN où une règle d'autorisation est créée automatiquement par pfSense).
Pour autoriser le trafic, se rendre dans le menu Firewall > Rules, puis sur l'onglet du nom de l'interface que nous venons de créer ("wifi", dans notre cas).
L'ajout d'une règle se fait depuis l'un des 2 boutons "Add".

Si vous ne souhaitez appliquer aucun filtrage spécifique, alors, lors de la création de votre règle, modifiez la valeur de "Protocol" et indiquez "any". Sauvegardez, puis cliquez sur le bouton "Apply changes".

À noter : nous ne recommandons pas de ne configurer aucun filtrage.

Exemple de résultat obtenu :

Création d'une règle de firewall sous pfSense



Votre réseau Wi-Fi est maintenant prêt et fonctionnel !



5. Debug / Dépannage


Vérifier l'état de son interface Wi-Fi


Se rendre dans le menu Interfaces > Status. Vous pourrez visualiser l'état de toutes les interfaces de pfSense. Exemple de résultat obtenu pour notre interface Wi-Fi :

État de l'interface wifi - pfSense


On constate que l'interface est bien up et qu'elle diffuse le SSID "Point-Acces-pfSense".


Voir les autres réseaux Wi-Fi à proximité


Se rendre dans le menu Status > Wireless. Si aucun point d'accès n'est listé, cliquez sur le bouton Rescan. Vous pourrez alors visualiser la liste des autres points d'accès disponibles :

Scanner les autres réseaux wifi visibles (pfSense)



Pour terminer, si vous souhaitez approfondir le sujet sur la configuration du Wi-Fi sur pfSense, vous pouvez consulter la documentation officielle Netgate (en anglais) : https://docs.netgate.com/pfsense/en/latest/wireless/index.html



Pour aller plus loin


[pfSense] Comment bien choisir sa carte Wi-Fi
[pfSense] Comprendre la gestion des interfaces réseaux
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